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Libération

Trouille bleue à l’heure d’affronter la Bosnie

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football . Une équipe de France fébrile aborde ce soir à Sarajevo son deuxième match de qualifications. Un nul la satisferait.
publié le 7 septembre 2010 à 0h00

Si Laurent Blanc espérait un état de grâce, c'est raté. Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France est déjà plongé jusqu'au cou dans l'état d'urgence. Ce soir, les Bleus disputent au stade olympique de Sarajevo un match qui foutrait les jetons au plus dérangé des amateurs de roulette russe. Fini les pantalonnades de Zinedine Zidane allumant des étoiles dans les yeux des néo-Bleus à Clairefontaine, dépassées les conférences de presse à mèches lentes de Laurent Blanc. S'il avait l'assurance qu'en échange, ils gagneraient ce soir à Sarajevo, Blanc autoriserait sans doute ses joueurs à fredonner «Darla-dirla-dada» pendant la Marseillaise, à ressortir leur casque stéréo du placard et à adresser un doigt d'honneur au premier journaliste croisé.

Handicap. Car la claque contre la Biélorussie, 78e nation mondiale, vendredi au Stade de France pour le début des éliminatoires de l'Euro 2012, n'a pas seulement retardé l'opération reconquête des Bleus vis-à-vis de leur public après le fiasco du Mondial. Cette énorme contre-performance, outre qu'elle a prouvé que l'équipe de France - qu'elle soit entraînée par Raymond Domenech, Laurent Blanc, Pierre, Paul ou Jacques - n'a de marge contre aucune équipe, a également déjà jeté une ombre sur les chances de qualifications pour l'Euro ukraino-polonais.

Certes, tout n'est pas perdu et il reste 27 points à prendre sur les 30 en jeu. Mais dans un passé très récent, dans une poule de six équipes (comme