Teddy Riner n'a pas tremblé. Un «o uchi gari» pendant la prolongation du combat l'a fait entrer, à 21 ans tout juste, dans le cercle déjà très fermé des quadruples champions du monde des lourds qui regroupait jusqu'à hier David Douillet, Naoya Ogawa et Yasuhiro Yamashita. Pour cette médaille d'or «au goût très spécial» puisqu'elle est conquise au Japon en dominant le Japonais Kazuhiko Takahashi en demi-finale, Riner avait calculé son coup avec son coach, Benoît Campargue.
Six combats totalement différents, tous remportés par ippon sauf la finale. Riner est resté très concentré dans les trois premiers en livrant son judo «parce qu'il n'y a plus de repêchage avant les quarts de finale». Il s'est montré plus tactique dans les trois derniers pour absolument ne pas perdre. «Teddy a montré ce qu'il savait faire dans la première partie, a confirmé Campargue. Ensuite, on n'est pas là pour faire du gala.» En finale, un balayage timide au moment où la fatigue commence à prendre le dessus et Andreas Toelzer s'écroule. Teddy Riner n'a plus qu'à finir le boulot en appuyant les épaules de l'Allemand sur le tatami. Certes moins spectaculaire au goût du public mais efficace. «L'Allemand c'est un gars qui t'empêche de faire ton judo, dit-il. Et puis, je dois avouer que je n'avais pas envie de prendre trop de risques non plus.» Au golden score, pendant lequel le premier qui marque remporte le combat, la prudence est de mise. La moindre atta