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Libération
Interview

«Chez Ferrari, le plus important, c’est le titre des constructeurs»

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Stefano Domenicali, successeur parfois critiqué de Jean Todt à la tête de l’écurie italienne, s’explique à l’occasion du GP d’Italie.
publié le 11 septembre 2010 à 0h00

Stefano Domenicali est un homme affable. Malgré le poids de sa charge, le successeur de Jean Todt à la tête de la direction sportive de Ferrari perd rarement le sourire. Même les récentes tribulations de ses troupes, avec des résultats en dents de scie, les erreurs stratégiques qui lui ont été attribuées, et la convocation de la Scuderia devant le conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour avoir eu recours à des consignes d'équipe, ne l'ont pas ébranlé. En acceptant ce poste, qu'un Italien n'avait plus occupé depuis plus de quinze ans, Domenicali savait qu'il ne s'avançait pas sur un chemin pavé de roses. «J'étais préparé mentalement à l'éventualité d'une période moins faste pour Ferrari, dit-il. En 2007, nous avons gagné le titre avec Kimi Räikkönen, puis nous l'avons raté de peu l'année suivante avec Felipe Massa - devancé d'un point par Hamilton - avant de faire une mauvaise saison en 2009. Je suis conscient qu'il sera impossible de revivre une période de succès aussi longue que celle que nous avons connue avec Michael Schumacher [cinq titres pilotes et six titres constructeurs entre 1999 et 2006, ndlr]. Mais cette année, nous sommes là dans la course aux titres mondiaux des constructeurs et des pilotes.»

Pour avoir vécu, parfois dans la coulisse, les bons et mauvais moments de l'équipe italienne, Stefano Domenicali savait aussi que chaque événement prend des proportions particulières dès qu'il concerne la plus mythique des équipes