Neuf mois après la fusillade de Cabinda, où deux membres de l'encadrement de l'équipe de football togolaise avaient été tués avant l'ouverture de la CAN, les Éperviers font de nouveau les gros titres. Cette fois, pour une affaire de match truqué, sur fond de corruption. La rencontre a eu lieu le 7 septembre, au stade national Manama, fief de l'équipe de Bahreïn. La sélection bahreïnie, en pleine préparation pour le championnat d'Asie de l'ouest, bat tranquillement le Togo, 3-0 (tous les buts ici).
Le lendemain, la Fédération internationale de football (Fifa), salue la victoire «impressionnante» des joueurs de Josef Hickersberger. Mais rapidement, les responsables de la fédération bahreïnie soupçonnent une arnaque et découvrent que leur adversaire n'était pas celui attendu.
«Le très mauvais jeu des Togolais nous a surpris, mais de là à penser que nous avions affaire à une fausse équipe...», soupire un officiel. Les adversaires «n'avaient pas la condition physique pour jouer un match pendant 90 minutes. C'était une pure perte de temps», renchérit le coach bahreïni. La véritable sélection togolaise, elle, revenait tout just