Ce n’est pas un mince exploit. Cesar Azpilicueta, transfert d’une extravagance dont l’OM a le secret, aura réussi en quelques matches à faire regretter Laurent Bonnart aux supporteurs marseillais. Laurent Bonnart, joueur discret, homme de couloir et de devoir, défenseur besogneux pour les uns, footballeur pour footballeurs pour les autres, a occupé deux saisons durant le flanc droit de la défense phocéenne. Consciencieusement. Mais bien plus efficacement que ne le fera jamais son successeur, si l’on en juge par ce que l’Espagnol a montré depuis qu’il porte le maillot de l’OM.
Recruté pour 6 millions d'euros - combien pour les intermédiaires?, s'interrogeront les mauvais esprits -, l'Espagnol a réussi le grand œuvre de son erratique début de saison marseillaise en marquant contre son camp mercredi soir au Vélodrome face au Spartak Moscou le but qui plombe une grande partie des espoirs d'atteindre enfin les huitièmes de finale de la Ligue des champions. «Le Spartak bat Marseille. Cesar Azpilicueta a été brillant», s'est même fendu la pêche le président russe, Andrei Medvedev, sur Twitter.
Dans un groupe dont la première place est promise à Chelsea et la dernière aux Slovaques de Zilina, le Spartak et Marseille étaient censés se battre pour la deuxième. Autant dire que cette défaite liminaire est malvenue pour l’OM qui devra aller gagner fin novembre dans la froidure moscovite.
Comme en 2008 (contre Liverpool) et 2009 (contre le Milan AC), l'OM a perdu sa première rencont