La qualification et le départ sont deux moments clés d’un Grand Prix. Se qualifier en «haut» de la grille facilite en général la vie du pilote qui prétend à la victoire et lui permet d’envisager le départ avec l’esprit plus tranquille. A condition d’avoir bien préparé cette manœuvre très complexe qui suppose une préparation et une exécution sans faille. Avant le GP de Singapour, le Franco-Suisse Romain Grosjean, 24 ans, qui disputa 7 courses pour Renault F1 la saison dernière (1), explique dans le détail les multiples gestes à réaliser avant d’espérer aborder le premier virage dans de bonnes conditions.
Soigner Le tour de chauffe
«Avant de démarrer de la prégrille de départ, une fois le moteur en marche, les ingénieurs demandent au pilote de se familiariser avec le point de friction de l'embrayage (à partir duquel la voiture avance). On manipule donc quelques boutons au volant. Ça se passe à quinze secondes du feu vert qui va donner le signal de départ du tour de chauffe. Ensuite, on fait un burn out, c'est-à-dire que l'on provoque un patinage des roues arrière pour laisser de la gomme sur son emplacement de départ afin d'en améliorer l'adhérence lors du vrai départ. Ensuite, il faut se concentrer pour chauffer les freins et les pneus, ce qui se fait en accélérant et en freinant. On roule assez vite au début du tour pour générer du grip (de l'adhérence) des pneus et leur montée en température. Les freins carbone montent à 800 ou 900 degrés, t