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Libération
Portrait

Earvin Ngapeth, jeune, set et smash

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Le volleyeur tricolore participe à son premier Mondial, qui a débuté samedi en Italie.
publié le 27 septembre 2010 à 0h00

Fils aîné d'Eric Ngapeth, ancienne figure puissante du volley tricolore, Earvin, 19 ans, nouveau venu dans l'équipe de France (au poste d'attaquant réceptionneur comme papa) qui affrontera la Chine aujourd'hui à Turin (Italie) au Mondial de volley, a cru repousser le lourd appareil en fonte qu'est l'héritage familial en embrassant «tout d'abord le foot». Son, père ancien international, aujourd'hui entraîneur à Tours, le mit en pénitence du volley en se fondant sur l'argumentaire suivant : «Amuse-toi d'abord au foot et ensuite, pour le volley, bah, tu verras bien… T'as bien le temps.» Et ce jusqu'au jour où Earvin ne s'est «plus amusé au foot». Pourquoi ? «Ça gueule dans tous les sens. Les parents se prennent pour des entraîneurs. En fait, le foot, c'est un sport de commentaires. Tout le contraire du volley, où il n'y a qu'un mec qui parle : le coach.»

On voit par là combien Earvin avait décidé de dessiner son histoire dans les marges de celles de son père. Ce jeune homme fort bien élevé, au profil de handballeur (1,93 m, 87 kg), se souvient s'être mis donc sourdement au volley en entrant dans l'adolescence, sous le regard suspicieux de son père, alors entraîneur à Poitiers : «Je tapais la balle avec mon petit frère quand on accompagnait mon père à l'entraînement.» Le père voit clair dans le petit jeu de son aîné : «Pas question du volley pour le moment, le foot c'est vraiment de ton âge !» Earvin, qui souligne encore que s