C'est un entraîneur qui réunit ses joueurs qui viennent de prendre une pipe en championnat et tente de les remobiliser pour la Ligue des champions. «Nous sommes une grande famille, nous devons accepter nos erreurs et les corriger», leur dit-il. C'est Claude Puel ? Non, Elie Gutman, le coach de l'Hapoël Tel-Aviv. Si ça peut rassurer les Lyonnais, leurs deuxièmes adversaires en Ligue des champions, ce soir en Israël, sont en aussi petite forme qu'eux (battus samedi 2-4 à domicile par la modeste équipe de Kyriat Shmona). Mais ils ont beaucoup moins de pression sur les épaules.
Si la Ligue des champions est l'occasion pour les Lyonnais de se refaire une santé morale et sportive, c'est aussi (surtout) le moyen de diversion qu'a utilisé samedi Jean-Michel Aulas pour calmer les supporteurs réclamant la démission de Claude Puel après la défaite contre les Verts (qui, eux, «jouent la Ligue des champions sur Playstation»). L'Europe «est prioritaire à court terme», martelait aussi le président lyonnais samedi soir.
Il avait déjà emprunté l’échappatoire continentale après la défaite à Bordeaux (0-2) il y a dix jours, déclarant alors que son équipe avait remporté le match le plus important de la semaine, en l’occurrence celui contre Schalke 04, quelques jours plus tôt. On n’est pas obligé de croire Jean-Michel Aulas. Il affirmait cet été avec autant de conviction que l’objectif numéro 1 de son club cette saison était la reconquête du titre de champion de France.
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