Alberto Contador, triple vainqueur de l'épreuve, a fait l'objet d'un contrôle «anormal» lors de la deuxième journée de repos du Tour 2010. Des traces infinitésimales de clenbutérol, un anabolisant, ont été trouvées dans les flacons A et B de ses urines. Contador parle d'une «contamination alimentaire». Il aurait mangé de la viande contaminée par ce médicament vétérinaire la veille de l'étape du Tourmalet «lors d'un buffet organisé en son honneur par les organisateurs du Tour de Castille-et-León». Retour en cinq questions sur une affaire qui revient dans la tronche de l'Union cycliste internationale (UCI) qui pensait en avoir fini avec les affaires après un Tour 2010, vierge, jusqu'à hier, de tout scandale.
Qu’est-ce que le Clenbutérol ?
C'est un anabolisant très utilisé à une époque pour doper les chevaux. Ce médicament a fait son apparition dans l'athlétisme et dans le peloton il y a une vingtaine d'années. Dans l'équipe Festina, et dans beaucoup d'autres par ailleurs, il était administré sous forme de cure de cachets. Il sert à «fabriquer» du muscle et procure une excitation, un peu comme après une prise de Ventoline, spray qu'utilisent les asthmatiques. Le cœur monte alors en pulsations. «C'est un vieux dopant bien connu. Je reste très étonné qu'il fasse son retour. Parfois les vieux dopants ont une seconde jeunesse…» constate Michel Rieu, professeur de médecine et conseiller scientifique de l'Agence française d