«Cette carte est issue des travaux de l’Observatoire des footballeurs professionnels qui analyse le marché de cette population hautement qualifiée afin de proposer une expertise en matière de régulation et de stratégie sportive. Y figurent les pays d’origine des footballeurs expatriés dans les cinq championnats majeurs européens, le Big 5 : Premier League anglaise, Serie A italienne, Liga espagnole, Bundesliga allemande et Ligue 1 française.
«Dans un marché touché par la crise (depuis 2008, le nombre de transferts a chuté de plus de 10 %), la carte illustre la stabilité des origines géographiques des joueurs. Dans le Big 5, les expatriés proviennent d’abord des autres pays européens car ils bénéficient du principe de libre circulation (arrêt Bosman, 1995) et de non-discrimination à l’embauche. Viennent ensuite les joueurs sud-américains, essentiellement brésiliens et argentins, suivis des Européens de l’Est et des Africains. Ces origines correspondent aux grandes zones de pénétration du football dans le monde, mais traduisent aussi la capacité des pays à produire des joueurs professionnels et à les intégrer dans le marché européen.
«En Europe, la France est le premier exportateur, en raison de la précocité (dès les années 70) et de la qualité de son système de formation. Grâce à l’ouverture du marché européen, beaucoup de ces footballeurs ont augmenté leurs revenus. Leur réputation a pu aussi être favorisée par les résultats de l’équipe de France, facteur qui pourrait s’invers