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Libération

Le coach occupe tout le terrain

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La Com. Les joueurs font profil bas.
publié le 9 octobre 2010 à 0h00

Entre jeudi et son «débriefing» de mercredi, Blanc se sera présenté devant la presse tous les jours. Il en lâche une ou deux à chaque fois, histoire d'entretenir le buzz. Jeudi par exemple, son attaquant Karim Benzema était trop gros : «Son apparence globale n'est pas ce que j'aimerais.» A part ça, le choix du capitaine n'est pas encore arrêté : Florent Malouda, seule vedette certifiée - 75 sélections et titulaire au FC Chelsea depuis 2007 - appréciera. Ce fut tout : sur trente minutes, c'est mince.

Mais c'est mieux qu'en face : les joueurs sont, eux, comme vitrifiés, un truc à faire passer les défilés médiatiques de l'ère Domenech pour des Gay Pride amphétaminées. Pourtant réputé farceur, Adil Rami a poussé le bouchon assez loin en devançant lui-même une question : «Je suis sûr que vous allez me parler des sifflets qu'on a essuyés à Bercy mercredi [où les Bleus étaient venus suivre un match de basket, ndlr] Pas forcément mais bon, maintenant qu'on y est… «Ben, je ne les ai pas entendus. Voilà, c'est ça que je voulais vous dire.»

Valbuena s'est fait des nœuds dans le cerveau : «Blanc sait déconner, il sait être sérieux et c'est toujours dans la bonne humeur.» Quand on a demandé à Hoarau a quoi ressemblait le fameux profileur, il a souri : «Tsss… tsss… Désolé pour vous mais cette question-là, il faut la poser au coach.» On se comprend. Il y a des places à prendre. Les mecs le savent. Ils savent aussi qu'ils ont perdu la ma