Menu
Libération

Un avenir sans sushis pour Kamui Kobayashi

Article réservé aux abonnés
F1. Le pilote japonais, fils de cuisinier et révélation 2009, courra enfin devant son public ce week-end à Suzuka.
publié le 9 octobre 2010 à 0h00

Il y a des pilotes comme ça, qui ne font pas d’étincelles avant de forcer les portes de la F1. Et puis une opportunité suffit à dévoiler leur véritable valeur. Le Japonais Kamui Kobayashi est de ceux-là. Entre ses débuts en automobile en 2003, à l’âge de 16 ans, et son apparition comme troisième pilote aux essais du Grand Prix du Japon, il y a juste un an, Kobayashi ne s’était constitué qu’un modeste palmarès d’une vingtaine de victoires avec, pour principal fait d’armes, une deuxième place au championnat nippon de Formule Toyota lors de sa première saison en monoplace. Un accessit qui lui valut d’intégrer la filière Toyota, créée pour aider des jeunes pilotes japonais.

Contrairement à la plupart de ses compatriotes animés par la même ambition, Kamui Kobayashi n’a pas commis l’erreur de faire son apprentissage dans l’anonymat de son pays, qui souvent ne mène à rien. Il a eu la bonne idée d’accepter le risque que lui proposait Toyota d’aller se frotter à d’autres adversaires, en Europe.

Muets. La barrière de la langue a souvent été trop haute pour les pilotes venus de l'archipel nippon. Une fois intégrés dans des structures anglo-saxonnes, où l'Anglais est l'unique moyen de communication, la plupart restaient muets et finalement se trouvaient condamnés à retourner au pays sans avoir convaincu. A la fin 2005, après avoir décroché douze victoires en Formule Renault en Italie, Kamui Kobayashi s'installe à Paris, une ville qui l'a charmé lors d'une visite touristiq