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Portrait

L’heure du réveil a sonné pour Karim Benzema

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Foot. Alors que la France affronte le Luxembourg ce soir, l’attaquant du Real Madrid est devenu incontournable pour Laurent Blanc.
(REUTERS/Charles Platiau)
publié le 12 octobre 2010 à 0h00

Karim Benzema (22 ans) n’a pas marqué lors du France-Roumanie (2-0) de samedi au Stade de France. Il le fera peut-être ce soir au stade Saint-Symphorien de Metz face au modeste Luxembourg (21 heures, sur TF1), quatrième station des éliminatoires de l’Euro 2012. Mais il n’y a pas le feu : l’entraîneur des Bleus, Laurent Blanc, lui a déjà lâché un double accessit, louant d’une part son «implication totale» lors des entraînements, avant de souligner «l’excellent travail» de ceux qui furent remplacés (Benzema, Nasri et Valbuena furent aussi du nombre) en cours de match samedi.

Avec Benzema, l’emploi du mot «travail» n’est jamais innocent. Tous les joueurs le disent : le foot commence à être un boulot et non plus un plaisir quand on n’a plus le ballon, les tâches à accomplir (appels de balle pour créer des espaces, replacement défensif, pressing) relevant dès lors des figures imposées et obscures qui servent de refuge - «voyez, j’ai fait mon match» - aux besogneux.

«Tu dors». Or Benzema n'a jamais été besogneux. Le Lyonnais de naissance a toujours évolué dans les plus hautes sphères, au point d'être considéré tantôt comme le futur du football français - ça passera par lui ou ça ne passera pas. Du coup, il a pris de mauvaises habitudes. Son entraîneur au Real Madrid, José Mourinho, lors d'un entraînement fin août : «Dis, tu te crois encore en France ?» Puis : «Rien que pour toi, je devrais mettre les entraînements à midi. Parce qu'à 10&