Mardi soir, au stade Luigi-Ferraris de Gênes, l'arrêt du match Italie-Serbie comptant pour les qualifications à l'Euro 2012 après seulement six minutes de jeu a marqué les esprits. Encore des actes de violence de la part des tifosi ? Pas du tout. Plusieurs dizaines de supporteurs serbes ont fait régner la terreur avant le match dans la cité portuaire. Dans les tribunes, sous l'emprise de l'alcool, ces «ultras» ont semé la panique. Encore plus excités par l'arrêt de la rencontre, ils ont provoqué de multiples bagarres à la sortie du stade et pendant une partie de la nuit, blessant 16 personnes, dont deux grièvement.
Quelles sanctions ?
17 supporteurs ont été interpellés par la police italienne, 19 autres l’ont été par la police serbe. Cette affaire, loin de n’être qu’un fait divers de plus dans les milieux du supporterisme radical, mobilise le gouvernement serbe par la voix de son ministre de l’Intérieur, Ivica Dacic, inquiet de ces dérives, mais aussi l’opinion italienne, choquée par la négligence des autorités qui n’ont pas su gérer l’événement. L’UEFA promet des sanctions qui seront sans doute exemplaires, risquant de priver la Serbie de championnat d’Europe.
Les Balkans, une terre de hooliganisme
Depuis la dislocation de la Yougoslavie au début des années 90, les Balkans ont vu fleurir des équipes, fleurons des identités nationales en reconstruction. Investissant une émotion démesurée autour d’elles, les supporteurs expriment par une