Le cas d'Alberto Contador n'étant pas encore tranché, les organisateurs du Tour de France ne se sont pas trouvés dans l'obligation, hier lors de la présentation de l'édition 2011, d'occulter les images de l'Espagnol dans le traditionnel film rappelant combien le dernier opus fut beau, spectaculaire, épique et populaire. Le pistolero n'a pas connu le sort infamant des apparatchiks soviétiques tombés en disgrâce et disparu des images d'archives. On a donc revu l'Espagnol ne pas voir qu'Andy Schleck déraillait dans le port de Balès. Mais on ne l'a pas vu en vrai au palais des congrès de Paris. L'encore - pour combien de temps ? - vainqueur du Tour 2010 avait prévenu qu'il n'honorerait pas de sa présence la «cérémonie» (dixit le speaker officiel de l'épreuve) de présentation du prochain. Mais on a entendu parler de lui. Sur un mode gêné, Andy Schleck : «Euh non, pas eu Alberto au téléphone. J'ai pas trop de contacts avec lui. J'espère que l'histoire va se finir vite. Le vélo n'a pas besoin d'une histoire comme ça. J'espère qu'il est innocent, qu'il pourra le prouver et qu'il sera sur le Tour.» Sur un mode prudent, Thomas Voeckler : «Si la tricherie est avérée, il faut sanctionner, sinon c'est sur le vélo qu'on tape.» Sur un mode, y'a urgence, Christian Prudhomme, directeur du Tour : «Il ne faudrait pas que l'Union cycliste internationale [UCI, ndlr] et l'Agence mondiale antidopage [AMA] tardent à transmettre leurs conclusions sur le cas Contador.»<