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Analyse

Le Stade français en maillot de cœur

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Vainqueurs opiniâtres contre Toulon, les Parisiens reprennent des couleurs.
publié le 25 octobre 2010 à 0h00

Samedi après-midi, on a assisté à un magnifique spectacle, gorgé de verve et de soleil. C’était à Toulouse, où les champions d’Europe en titre ont maté Perpignan 38-29 au terme d’une rencontre étourdissante.

Quelques centaines de kilomètres (années-lumière ?) plus loin, le Stade de France ponctuait la 10e journée du Top 14 avec, pour la dix-huitième fois en cinq ans, un de ces shows falbalisés comme les promeut le Stade français, de la fameuse présentation du ballon (avec léopard en cage et fille au sein découvert !) au feu d'artifice rituellement conclusif. A propos de pyrotechnie, les ébats sportifs, eux, ont produit moins d'étincelles, entre une équipe «locale» cherchant à consolider son regain de vitalité après un parcours 2009-2010 traumatisant, et Toulon, un hôte avide cependant que calculateur, venu à Saint-Denis comme en repérage dans l'éventuelle perspective d'une visite printanière à l'enjeu autrement capital.

Bévues. Une fois encore, le Rugby Club Toulonnais (RCT) a tout misé sur son stratège Jonny Wilkinson qui, comme il avait dompté à lui seul Toulouse au Vélodrome de Marseille en septembre 2009, a bien failli faire la différence. Mais, samedi, Paris a tout pris (initiative, risque, pluie…), ou presque, inscrivant à huit minutes de la fin, un unique essai en forme de pied de nez aux déveines, bévues et bêtises d'hier (bien que sur ce dernier point, la marge de progrès perdure avec un magnifique coup de boule de Szarzewski sur Genevois,