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Analyse

Le foot français convoqué dans sa surface de réparation

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Décidés après le fiasco sud-africain, les états généraux du foot auront lieu jeudi et vendredi à l’Insep.
(REUTERS/Charles Platiau)
publié le 27 octobre 2010 à 0h00

Puisque Nicolas Sarkozy l'a voulu, vont se tenir jeudi et vendredi des états généraux du football. Sur oukase présidentiel, les sommités du ballon rond sont priées de «tirer les conséquences du désastre» sud-africain. Et comme le président de la République s'y connaît en foot business - sa conseillère aux sports est l'ancienne avocate de l'Union des clubs professionnels (UCPF) - il s'agira selon lui «d'apporter des réponses structurelles à des questions qui se posent depuis bien longtemps.» La présidente des Verts, Cécile Duflot, a dénoncé une «vulgaire opération de communication commandée par l'émotion, transformant notre équipe nationale en affaire d'Etat», mais la feuille de route tracée par l'Elysée est claire : renforcer le foot pro vis-à-vis du secteur amateur.

De la gouvernance

Des trois thèmes abordés par ces états généraux, «modernisation des structures, compétitivité économique, rôle citoyen et social», c'est le premier qui obsède les hiérarques. Qui va contrôler la Fédération française de football ? Sous couvert de meilleure «gouvernance», la Ligue de football professionnelle avance ses pions et exige d'être mieux représentée dans les instances fédérales : la LFP pèse actuellement 25% (les trois-quarts des suffrages revenant au monde amateur), elle en exige 40% et pourrait transiger à un tiers (la minorité de blocage). Gervais Martel, président du RC Lens et taulier de la LFP, a annoncé la couleur cet été