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PORTRAITS

Rhum : avis aux amateurs de sensations fortes

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Dans la flotte qui va s’élancer pour la Route du rhum dimanche, il n’y a pas que des pros de la course au large. Voici trois vies de passion.
Dans le port de Saint-Malo, le 27 octobre 2010. (Kenzo Tribouillard/AFP)
publié le 29 octobre 2010 à 0h00

Voilà trois histoires tirées du roman des amateurs qui constituent plus de la moitié de la flotte de cette 9e édition de la Route du rhum-la Banque postale dont le départ sera donné dimanche à 13 h 02. Trois tranches de vie qui les ont menés vers une aventure incroyable. Sans eux la plus célèbre des transats n'aurait jamais acquis cette dimension légendaire. «La Route du rhum déclenche un pouvoir d'identification très fort grâce aux amateurs qui courent avec les pros…» confiait Thomas Coville (Sodebo). Voici donc trois histoires, trois petits bateaux, enfin si on les compare aux monstres de 33 mètres qui tirent sur leurs aussières dans le bassin Vauban. Trois histoires douces et cinglées.

Bertrand Guillonneau, chirurgien, 52 ans :

«C’est beau une moto au milieu de l’Atlantique»

L'homme est reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes mondiaux du cancer de la prostate. Parisien, il a passé huit ans à New York, «une ville où l'on marche sur les dollars. Mais New York c'est comme la cocaïne : c'est super-bon, mais faut savoir dire stop». Il est tombé amoureux de Douarnenez à son retour en France. Son bateau s'appelle Ville de Douarnenez mais son vrai nom est Poèmes bleus. A loué ce bateau, un classe 40. A recouvert la coque de vers de Georges Perros, poète mort à Douarnenez. Sur le spi on voit d'ailleurs Georges Perros à moto : «C'est beau une moto au milieu de l'Atlantique, non ?» Partant du principe que dire la poésie est une sorte de joute s