Comme prévu, les Etats généraux du football ont accouché d’une révolution de palais : une nouvelle répartition des pouvoirs entre professionnels et amateurs. Sous couvert de «meilleure gouvernance», la future direction de la Fédération française de football (FFF) sera élue à l’issue d’un scrutin de liste. Chaque prétendant à la présidence de la FFF présentera ses candidats à un comité exécutif (l’équivalent d’un directoire d’une boîte du CAC 40 se substituant à l’ancien bureau fédéral), les traditionnelles «familles» du football - joueurs, entraîneurs, arbitres, éducateurs, soigneurs - étant logées dans une Haute Autorité (l’équivalent d’un conseil de surveillance de la même boîte du CAC 40).
Diable. Au nom du noble principe «un homme, un projet, une équipe», il s'agirait de professionnaliser la FFF, réputée incompétente au motif que ses cadres sont le plus souvent issus du monde amateur. Mais surtout de privilégier une direction sachant concilier foot-business et intérêt général - le diable sait que la tâche est rude.
Principal initiateur de cette «révolution tranquille», Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), peut plastronner : «J'avais milité pour un système plus démocratique, plus efficace, plus juste. Nous y sommes.» Reste un petit détail à régler dans les semaines à venir, avant l'assemblée générale annuelle de la FFF, le 18 décembre, qui devra entériner cette nouvelle «gouvernance» : les pros pèsent ac