La guêpe va encore piquer. A 39 ans, Laura Flessel- Colovic ne veut pas remiser son épée au fourreau. Paris et ses championnats du monde qui débutent le 4 novembre au Grand Palais ne seront pas sa dernière danse. «Ma fille ne voulait pas que j'arrête», précise- t-elle. Une petite fille de 9 ans, Leïlou, qui s'amuse à customiser le masque de sa maman, en peignant sur la bavette, cette partie qui protège l'avant du masque.
La double championne olympique, six fois médaillée aux championnats du monde se prépare à entamer une nouvelle campagne olympique qui doit la mener à Londres en 2012. Sa cinquième olympiade. «Je reviens en challenger, avec moins de pression.»
A l'âge où de nombreux athlètes de haut niveau raccrochent, «la guêpe» repart pour un tour. «Ce surnom me colle à la peau depuis que j'ai 8 ou 9 ans. Ce n'est pas parce que je faisais plus de touches que les autres, mais parce que j'étais toute fluette.» Elle pourrait presque apparaître comme la Jeannie Longo de l'escrime française. La comparaison la fait sourire. «D'abord, nous n'avons pas le même âge. Elle a dix ans de plus que moi, corrige-t-elle coquette, et puis la comparaison est plutôt flatteuse au regard de son palmarès. Elle est passionnée, tout comme moi. Je n'ai aucun problème avec mon âge. Pourquoi voudriez-vous que j'arrête ? Je suis hors norme. J'ai commencé le sport de haut niveau assez tardivement et aujourd'hui je me fais toujours plaisir.» Même si elle avoue faire plus