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interview

«Cammas réalise un sans-faute mais Coville ne va rien lâcher»

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Jean Maurel, directeur de course de la Route du Rhum, fait le point après cinq jours de course. Et estime que «le ciré est à la taille du bonhomme», concernant Franck Cammas.
Franck Cammas, le 29 octobre 2010. (Charles Platiau / Reuters)
publié le 5 novembre 2010 à 17h21

Ça donne quoi devant? Cammas a déjà écrasé cette neuvième édition, non ?

La situation de course est assez claire. Trois bateaux sont devant (Groupama 3, Sodebo, Idec) et sont encore susceptibles de l'emporter. Avec évidemment une avance confortable de Groupama 3. Thomas (Coville, sur Sodebo), a réduit son retard la nuit dernière. Mais maintenant les trois ont touché du vent (à l'heure du pointage de 16 heures, vendredi, ndlr).

Plus de 250 milles d'avance pour Franck Cammas, l'affaire semble pliée non?

Ce n'est pas un écart si conséquent que ça.... Il reste une dépression tropicale qu'il faudra aborder. Et trois jours et demi de course, puisque l'arrivée serait prévue au mieux lundi matin heure française. On peut juste dire que Cammas réalise un sans-faute jusque-là et que Coville, dont le bateau est taillé pour le portant dans la brise, lui contestera jusqu'au bout du bout la suprématie qui a été la sienne depuis le départ de Saint-Malo. Coville ne va rien lâcher, c'est sûr...

Cette suprématie vous a-t-elle surpris?

Non. Elle confirme que Franck Cammas est un excellent marin. Qu'il est entouré d'une équipe à la hauteur de la réputation du gars. Et que Groupama 3 est un bateau rapide, fiable et bien préparé.

On laissait pourtant entendre, ici et là, au départ, que «le ciré pourrait être trop grand pour lui» au regard de la taille du bateau et de la difficulté à mener Groupama 3 en solo?

Visiblement, le ciré est à