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Domenech défend son bifteck

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Calcul . L’ex-sélectionneur des Bleus, licencié pour faute grave, contre-attaque aux prud’hommes et demande 2,9 millions d’euros d’indemnité.
publié le 5 novembre 2010 à 0h00

On ne pourra pas dénier à Raymond Domenech un panache dans la défense de ses intérêts pécuniaires, qu'il n'exigeait pas des Bleus quand il était sélectionneur. Combien demande-t-il à la Fédération française pour son licenciement ? Pas 500 000 euros, pas 750 000, pas 1 million, non mesdames et messieurs, mais 2,9 millions. Et pourquoi pas 5 ou 10 ? «Nous réclamons 2,9 millions d'euros en deux blocs, un premier au titre des indemnités de licenciement - 400 000 euros avec des rappels de salaire -, et un second au titre de réparation du préjudice professionnel et moral, évalué à trois ans de salaire», détaille Me Jean-Yves Connesson, avocat de l'ex-coach des Bleus. «Extravagant, provocation», réagit Fernand Duchaussoy, président par intérim de la Fédération, celui-là même qui a signifié à Raymond Domenech son licenciement pour «faute grave», donc sans indemnités. Même si officieusement, la FFF aurait été prête à signer un chèque de 300 000 euros, au titre de son ancienneté, pour solder l'affaire Domenech.

Une lettre de saisine a été envoyée aux prud'hommes de Paris. «Ceci lance une procédure. Une audience de conciliation devrait maintenant être fixée, c'est obligatoire, d'ici trois ou quatre mois. Une audience de jugement pourrait être plus lointaine, fin 2011 ou début 2012», précise Me Connesson.

En fait, la FFF reproche trois fautes graves à Domenech : ne pas avoir averti Jean-Pierre Escalettes, alors président de la FFF,