La fédération française d'escrime (FFE) a décidé de frapper fort en choisissant d'organiser ses championnats du monde au Grand Palais à Paris. Frédéric Pietruszka, son président, voulait un événement unique. Quitter les enceintes sportives pour un endroit prestigieux, un pari osé mais qui avait un coût. «Nous avons repris l'idée des dossiers de candidature de Paris pour les JO, explique le président. Olivier Lenglet, champion olympique à Séoul, avait travaillé pour la candidature olympique. Nous avons donc gagné du temps.» L'idée mûrit en 2006. Paris est choisi l'année suivante sans trop de difficulté puisqu'en face, Copenhague venait de se retirer de la course. Après trois ans de préparation, ce challenge énorme voit aujourd'hui le jour.
«Monter ce type de projet est très ambitieux, surtout que nous avons intégré en même temps les mondiaux handisports, reconnaît Frédéric Pietruszka. Mais c'était le seul moyen pour nous de sortir du lot.» Quinze heures de direct sur France Télévisions, y compris quinze minutes quotidiennes pour la compétition handisports, c'est déjà un changement radical si on le compare aux derniers Mondiaux en Turquie, où il n'y avait pas eu de direct. Puis l'idée du Grand Palais est une idée grandiose. Elle devrait permettre une médiatisation extraordinaire pour un sport dont on ne parle que tous les quatre ans lors des Jeux olympiques. «Pour nous c'est un vrai éclairage sur notre sport, commente Eric Srecki, le