Des quatre Brésiliens qui prendront part ce week-end à l’avant-dernier Grand Prix de la saison, Lucas Di Grassi est le moins connu. Bien moins que Rubens Barrichello, recordman du nombre des participations (305), Felipe Massa, le pilote Ferrari, qui a raté le titre d’un point il y a deux ans, et même que Bruno Senna, le neveu du triple champion du monde Ayrton Senna, dont la légende ne cesse d’être entretenue puisqu’un long métrage qui lui est consacré vient de sortir dans les salles du pays.
Réserve. Di Grassi, lui, court depuis le début de la saison dans la modeste équipe Virgin après avoir été pendant deux ans, en 2008 et 2009, pilote de réserve de l'équipe Renault. Un travail dans l'ombre de Fernando Alonso dont il affirme se servir aujourd'hui. «Sur chaque Grand Prix j'étais à l'écoute de Fernando pour apprendre la façon d'aborder un week-end de Grand Prix, comment répartir son effort, quand attaquer ou s'économiser. Comment optimiser la mise au point de sa voiture et par quoi commencer.»
Cette saison, comme tous les débutants, Di Grassi a découvert un autre monde. «En F1, tout est plus dur, plus complexe. Je suis étonné par le nombre de choses que j'apprends à chaque course. Je pourrais parler pendant des heures sur la façon de déterminer le meilleur équilibre possible. Lequel dépend de dizaines de paramètres qui ont chacun une influence sur l'autre.»
Un travail qui ne se remarque pas toujours lorsqu'un pilote évolue à l'arrière du pelot