La dernière journée de mer pour Franck Cammas. Ce dernier pourrait couper la ligne mardi matin, heure de Paris, et enfin être fêté par Pointe-à-Pitre. «La route est encore pleine d'embûches...», disait-il dans la matinée au téléphone. Ce «retard» du skipper de Groupama 3 s'explique. En effet, la météo qui règne sur les Antilles est assez «inhabituelle». La dépression Tomas, située à l'est de l'arc antillais, a bousillé les alizés. C'est donc une zone sans vent qui entoure les îles de Guadeloupe.
Bref, une grosse molle qui ne veut pas bouger son derrière pour laisser passer Groupama 3. L'autre inconnue est la tactique. Que va faire le skipper de Groupama 3 pour sa dernière journée de course? Une tactique basée sur les routages météo qui le ferait zigzaguer au milieu des îles, entre Antigua, Saint Kitts et Montserrat. Ou bien une tactique «conservatrice», basée sur l'état de fatigue du skipper, qui pourrait prolonger son près bâbord amures (vent qui vient de la gauche) vers Puerto Rico pour traverser l'arc antillais dans sa passe la plus large, entre les Iles Vierges Britanniques et Anguilla?
Ce qui rallongerait la route et laisserait une porte entrouverte à ses adversaires qui sont quand même très loin (Coville et Joyon). Ou enfin une tactique «du moindre risque météo» qui consisterait à contrôler ses adversaires par un contre-bord au sud-est, qui lui ferait perdre environ 100 milles d'avance mais lui permettrait de toujours rester entre ses adversaires et la ligne l'a