L’impensable s’est produit hier sous la verrière du Grand Palais. Dans un cadre à la mesure de son talent et de son palmarès, Valentina Vezzali a perdu. Tout le monde attendait la fleurettiste intouchable depuis les Jeux de Sydney avec ses trois médailles d’or olympiques et ses onze titres de championne du monde (dont six par équipes), mais c’est une autre Italienne, Elisa Di Francesca, qui s’est imposée, hier.
«La» Vezzali n’était même pas en finale, éliminée en demie par une autre de ses compatriotes, Arianna Errigo, de quatorze ans sa cadette et contre laquelle elle n’avait jamais perdu. C’est une fille de 22 ans qui a eu raison de la légende du fleuret en demi-finale. Avec son escrime à la précision chirurgicale et son art de la contre-attaque, Vezzali, 36 ans, a pourtant compté quatre points d’avance avant la deuxième interruption, puis elle a été rejointe au score à 10 partout et, enfin, a encaissé cinq touches consécutives. La diva du fleuret doit se contenter d’une simple médaille de bronze.
«Cannibale».«Arianna et Valentina se connaissent parfaitement, explique Stefano Cerioni, le directeur technique italien. Vezzali a dû se baser sur le fait qu'elle avait toujours gagné face à Errigo. Sauf que ces derniers temps, c'était des victoires 15-14. Elle a trop insisté et n'a pas su changer de tactique quand il le fallait.» En plus de ses médailles d'or olympiques et mondiales, Valentina Vezzali compte aussi neuf titres européens. «Cann