La France a eu raison de sa bête noire argentine samedi soir au stade de la Mosson. Pas de quoi pavoiser cependant sur un match remporté à grâce à des coups de pied (4 pénalités sur 6 de Morgan Parra et 1 drop de Damien Traille). Mais il était temps de casser cette malédiction à une semaine du troisième test-match face à l'Australie, même si cette victoire 15-9, «au forceps», selon les termes du sélectionneur, Marc Lièvremont, laisse un sentiment d'inachevé.
A l'image du capitaine retrouvé, Thierry Dusautoir, qui avait toujours du mal à sourire une heure après le coup de sifflet final. «L'équipe est fatiguée. On a ce sentiment de désordre en seconde période par rapport à la maîtrise de la première mi-temps, a-t-il reconnu. On a perdu de l'énergie à courir après le ballon, à la recherche de rythme et d'air. Je suis frustré. On a le sentiment d'un match gagné de justesse et ça, ça fait râler. Quand ils nous battent ils nous mettent 40 points. Quand on les bat, on leur en met 15.»
«Flanché». Certains joueurs, tentés un moment de faire un tour d'honneur, se sont ravisés. Ils ont juste salué et remercié les 31 000 spectateurs du match, avant de s'engouffrer dans le vestiaire pour un débriefing éprouvant. Ils ont bien fait, même s'ils avaient le droit de penser que leur engagement dans cette rencontre a été un vrai combat. Un défi physique qui aurait pu naturellement leur donner envie de festoyer. Mais la tête n'y était pas. Face à des Arg