Le foot est parfois simple. Pour avoir marché sur les joueurs du Spartak Moscou de la première à la dernière minute, l'Olympique de Marseille s'est imposé (3-0) hier en Russie et disputera les 8e de finale de la Ligue des Champions pour la première fois depuis le titre européen de 1993.
Les Russes y auront mis du leur. A la limite, les défenseurs moscovites auraient tout aussi bien pu amener une chaise et un plaid - il faisait -2°C au coup d'envoi - pour pouvoir regarder évoluer les Phocéens plus à leur aise tant ils sont apparus passifs, notamment sur les deux premiers buts. Sur le premier, les Marseillais Loïc Rémy et Gabriel Heinze centrent sans être emmerdés et Mathieu Valbuena, à la réception, a l'heureuse surprise de voir Aleksandr Chechoukov aller au sol plutôt que de tenir son marquage : du coup, l'international tricolore prend un peu de champ, se retourne à toute vitesse et ajuste la lucarne du portier russe (0-1, 18e). Le deuxième : Loïc Rémy rate complètement une frappe qui part en louche mais bon, comme le ballon n'intéresse aucun défenseur, Rémy récupère tranquillou et s'offre un enchaînement technique contrôle-frappe qui couche le gardien Andrey Dikan sur l'herbe synthétique pour des prunes (0-2, 54e).
Agressive, concentrée, ultradominatrice dans les duels, la formation marseillaise a en plus mis dans son match le côté marlou qui sied au contexte européen : le défenseur de l'OM Souleymane Diawara met un discret coup de genou au Br