«L'hémisphère Nord représente aujourd'hui la deuxième division du rugby mondial !» De fait, le constat lapidaire établi par Marc Lièvremont ne souffre plus aucune contestation. Si l'Angleterre (35-18 contre l'Australie, le 13 novembre), l'Ecosse (21-17 contre l'Afrique du Sud, le 20 novembre) voire - ne soyons pas chien - la France (20-13 contre l'Afrique du Sud, l'an dernier à Toulouse) restent aujourd'hui capables d'un fric-frac, la balance paraît vouée à pencher quasi systématiquement du même côté.
Carences. Comme le faisait observer hier Didier Retière, l'entraîneur adjoint du XV de France en charge des avants : «Nous sommes dans le scénario que connaissent ces dernières années les moins de 20 ans dans les compétitions mondiales. On voit les mêmes carences sur la capacité à déplacer le jeu, à être performant au contact. Le mal est profond. On a un problème avec nos jeunes qui ne jouent pas à un niveau qui leur permet d'être à la hauteur au plan international. On sent bien que la marge de progression est toujours très faible. Alors qu'être joueur de club et joueur de l'équipe de France, cela correspond à deux rugbys totalement différents. Dans l'hémisphère Sud, plein de moins de 20 ans sont déjà dans le circuit du rugby à VII, ou même dans le Super 14 [prochainement Super 15, équivalent de la H Cup qui réunit les meilleures franchises néo-zélandaises, australiennes et sud-africaines, ndlr].»
Et tous, joueurs et dirigeants français