A quelques jours de la désignation, jeudi, des pays hôtes des Mondiaux 2018 et 2022, les révélations se succèdent sur la moralité un peu élastique de certains membres de la Fédération internationale de foot. Il y a un mois, le Sunday Times avait piégé plusieurs membres du comité exécutif en révélant le prix de leur voix en faveur de tel ou tel pays candidat à l'organisation des prochaines Coupes du monde. Le Nigérian Amos Adamu avait été condamné à trois ans de suspension et 10 000 francs suisses (7 600 euros) d'amende, et le Tahitien Reynald Temarii à un an de suspension et 5 000 francs d'amende.
Dimanche, le quotidien suisse SonntagsZeitung révélait l'existence d'une liste de membres du comité exécutif de la Fifa planqués derrière des «boîtes postales de sociétés» ayant reçu des «versements de plusieurs millions». Interrogé par le journal, un résident suisse, qui a eu accès à la liste, raconte qu'elle comporte aussi un éminent membre du CIO.
Hier, c'est un autre journal suisse qui balançait des noms. Et pas des moindres. Selon le Tages-Anzeiger, le président de la fédération brésilienne et l'un des six vice-présidents de la Fifa, Ricardo Teixeira, le Paraguayen Nicolás Léos (patron de la Confédération sud-américaine) et le Camerounais Issa Hayatou (ex-rival de Blatter pour la présidence de la Fifa, qui dirige la Confédération africaine) auraient palpé. Respectivement 12 millions, un peu plus d'1 million et 25 000 francs suisses p