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Libération

Banderole anti-Ch’tis: le parquet demande une interdiction de stade pendant cinq ans

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Les supporteurs en cause sont jugés hier et aujourd'hui à Bobigny.
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publié le 2 décembre 2010 à 18h49
(mis à jour le 3 décembre 2010 à 14h38)

Le parquet a requis vendredi de la prison avec sursis pour trois des cinq prévenus, jugés à Bobigny pour avoir déployé une banderole injurieuse lors d’une finale de la Coupe de la Ligue PSG-Lens au Stade de France en mars 2008.

«Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis»: cinq supporters du PSG sont jugés pour cette banderole jeudi et vendredi, pour «provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive».

Loïc Pageot, vice-procureur au tribunal de Bobigny, a requis «un carton rouge» contre les deux prévenus qui ont reconnu avoir participé à la confection de la banderole et à son déploiement. Il a requis trois mois de prison assortis de sursis avec travail d'intérêt général, un stage de citoyenneté, et a demandé au tribunal de les interdire de stade pendant cinq ans.

Deux mois de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade ont été requis à l’encontre d’un autre prévenu qui avait introduit un morceau de la banderole dans le stade, en en connaissant le message.

135.000 euros de réparation

Pour les deux derniers prévenus, qui ont participé au déploiement de la banderole, Loïc Pageot a requis 300 et 600 euros d'amende et trois ans d'interdiction de stade.
«C'est le procès de la bêtise», a déclaré le procureur. «Cette banderole a été imposée aux 80.000 spectateurs du stade de France et aux 4,5 millions de téléspectateurs», a-t-il ajouté.

Il a jugé que cette banderole n'avait «rien à voir avec de l'humour potache»,