Les joueurs de l'équipe de France de tennis, selon les points de vue, ont davantage ou moins de chance que leurs collègues footballeurs. La finale de la Coupe Davis entre la Serbie et la France dans le chaudron de la Belgrade-Arena (de demain à dimanche) suscitera moins de passions cocardières que les grandes et petites messes du ballon rond. On ne surveillera pas s'ils chantent bien la Marseillaise et aucun intellectuel ne saisira l'occasion pour offrir au pays ses fulgurances sur «l'identité nationale», la «guerre des civilisations» et autres analyses d'une sociologie de comptoir bien illustrée par Alain Finkielkraut, dénonçant à propos des footballeurs «l'esprit des cités» qui aurait dévoré «l'esprit de la Cité». Bref, on leur fichera un peu la paix.
Il est vrai que les cinq présélectionnés par Guy Forget - Gaël Monfils, Gilles Simon, Michaël Llodra, Arnaud Clément, et en renfort Richard Gasquet - sont plutôt discrets. Tout au plus Llodra exhibe-t-il son caractère de «fêtard», mais pour le bien du groupe, et les ennuis de Gasquet sont oubliés. En plus, ils ne partent pas favoris face aux Serbes, groupés autour du n°3 mondial, Novak Djokovic, récent demi-finaliste du Master, accompagné de Viktor Troicki, Janko Tipsarevic et Nenad Zimonjic. L'ultime répartition des rôles sera dévoilée au tirage au sort, mais les rapports des forces sont connus.
Bavardages. On devine que, face au public serbe, la tâche sera