On n'avait encore rien vu. Quelques minutes après avoir attribué l'organisation de la Coupe du monde 2018 à la Russie, récompensée après six tentatives infructueuses, le Comité exécutif de la Fédération internationale de football (Fifa) a déclenché un séisme en confiant, hier à Zurich (Suisse), celle de 2022 au Qatar, émirat moyen-oriental de 11 500 km2 à la culture footbalistique égale à zéro ou presque.
2018 : la Russie, enfin
On savait les doubles candidatures plombées: celle de l'Espagne et du Portugal par la faute des incertitudes pesant sur leurs finances publiques, et celle de la Belgique et des Pays-Bas à cause des tensions communautaires en Flandre ; les réticences du président de la Fédération internationale, Sepp Blatter, concernant le principe même d'une candidature conjointe rétrécissant encore leurs chances. Restaient la Russie et l'Angleterre. Avant le vote, il se murmurait que l'enquête du journal anglais Sunday Times ayant abouti à la suspension de deux membres du Comité exécutif de la Fifa pour corruption mi-novembre ne vaudrait rien de bon à la candidature britannique, l'instance - qui déteste qu'on mette les nez dans ses affaires - ayant été ébranlée.
Possible aussi que les dépassements de budget pharamineux de l’organisation des Jeux olympiques de Londres 2012 (13 milliards d’euros aujourd’hui contre 4 prévus dans un dossier de candidature fantaisiste) et les ré- allocations opérées en catastrophe - aux dépens de nombreu