Double vainqueur de l'épreuve en tant que joueur (1991 et 1996), Guy Forget est capitaine depuis 1999 de l'équipe de France de Coupe Davis, qu'il a emmenée quatre fois en finale (1999, 2001, 2002 et 2010) pour une victoire (2001). Avant les premiers échanges de la finale entre la Serbie et la France cet après-midi, il revient sur le rôle de capitaine, dont l'ancien joueur autrichien Thomas Muster disait : «Un capitaine de Coupe Davis, il est là pour porter les serviettes et fermer sa gueule.» Pas du tout l'avis de Forget.
Tout le monde annonce une ambiance terrible à Belgrade, la craigniez-vous ?
J’espère que les spectateurs serbes respecteront le jeu. Au tennis, il y a des choses qui ne se font pas, il y a un règlement et des officiels pour le faire appliquer. En cas de débordements, il faudra que le juge réagisse vite. Les joueurs peuvent commencer à s’agacer s’ils ne sentent pas que les officiels sont là pour faire respecter les règles. Ils peuvent alors montrer leur mécontentement et là, ils sont hués par tout le stade et ça devient ingérable.
C’est un aspect que vous avez abordé lors du stage de préparation ?
La pire situation dans laquelle peut se trouver un sportif, c’est de ne pas savoir à quoi s’attendre. Il fallait préparer les joueurs à toute éventualité, ne serait-ce qu’en en parlant régulièrement. On a aussi cassé leur routine pour les mettre dans des situations inhabituelles et veillé à ce qu’ils restent concentrés. A ce niveau, les joueurs sont tous relativement forts et bien armés psychologiquement. Mon rôle de capitaine sera aussi de canaliser leur motivation, leur frustration, leur stress… J