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Récit

Coupe Davis, les Bleus taillés à la serbe

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Menée 2-1 après le double, l’équipe de Novak Djokovic a gagné les deux simples hier et remporté le premier saladier d’argent de son histoire.
publié le 6 décembre 2010 à 0h00

Longtemps, Michaël Llodra est resté inconsolable, secoué de sanglots sur sa chaise. Les mots de réconfort de Guy Forget, son capitaine, n'ont pas arrêté ses larmes. Ceux de tous les membres de l'équipe de France qui faisaient cercle autour de lui non plus. Il fallait bien que s'évacuent la tension et aussi la tristesse d'avoir «laissé filer un rêve de gamin et le travail d'une année de toute une équipe». Le Parisien - héros du quart contre l'Espagne en juillet et de la demie en septembre contre l'Argentine, remportant à chaque fois le double bien sûr mais aussi un simple à enjeu - a cédé le point de la victoire à Viktor Troicki, vainqueur du dernier simple. Et laissé la Coupe Davis et ses ornements d'argent à la Serbie.

Samedi, avec un Nenad Zimonjic très irrégulier et un Viktor Troicki très nerveux, la Serbie avait plus perdu le double que ne l’avait gagné l’équipe de France, composée d’un Arnaud Clément très solide et d’un Michaël Llodra mou du mollet (selon ses propres sensations). Hier, dans la bouilloire de la Beogradska Arena, Djoko & Co n’avaient plus aucune marge de manœuvre pour les deux derniers simples, alors que la France n’avait besoin que d’une victoire pour remporter une dixième Coupe Davis. Novak Djokovic se devait de remettre les deux équipes à égalité. Ce qu’il fit avec une rage qui lui est coutumière lorsqu’il s’agit de défendre l’honneur de la patrie. Face à Gaël Monfils, Djokovic s’est promené, à son véritable niveau de numéro 3 mondial et même p