Les plaies du XV de France à peine pansées (pensées ?) et juste avant de repartir vers les éprouvantes joutes européennes, le rugby tricolore a plié la première moitié de sa saison régulière avec la 13e journée du Top 14. A la fin des matchs allers, seul Toulouse (malgré sa défaite à Clermont, 32-25) semble offrir des garanties de stabilité. Dans la meute qui suit, rivaux depuis la fin du XIXe siècle, le Racing Métro 92 et le Stade français s'affrontaient samedi après-midi à Colombes, dans un contexte climatique (froid, neige, pluie) propice à entretenir la légende. Plus que la rencontre en elle-même, pliée à 15-13 et racontable en trois points.
Un maul nécessaire. On sait les avants du Racing Métro au top. De fait, à la 40e minute, un splendide maul leur a permis de traverser la moitié du terrain avec une quarantaine de mètres gagnés lourds de conséquence : exclusion dix minutes du deuxième ligne adverse Tom Palmer pour antijeu et 3 points passés par Wisniewski, plus trois autres en supériorité numérique qui se révéleront décisifs.
Une barre rare. Située à 3 mètres du sol, la barre transversale est rarement touchée par le ballon. Mais, quand c'est le cas, gare aux conséquences. Voilà comment une pénalité ratée par Julien Dupuy devient un essai marqué par Ollie Phillips. Le Néo-Zélandais Cliff Mytton en avait fait de même en 1998 pour le Stade français, en finale du championnat de France, contre Perpignan.