Les membres de l'équipe serbe, président de la fédération et capitaine inclus, avaient fait le pari de repartir la boule à zéro s'ils remportaient le saladier d'argent. Ils ont quand même eu l'élégance de ne pas remplir le prestigieux trophée de leurs scalps ainsi sacrifiés. Mais pas un des 15 000 spectateurs de la Beogradska Arena, où leurs joueurs ont gagné pour la cinquième fois en cinq rencontres, n'a quitté l'enceinte avant que le dernier cheveu ne soit tombé. Cette victoire, c'est un peu la leur. Le public serbe s'est montré à la hauteur de l'événement et de l'enjeu. Il a transmis une incroyable énergie à son équipe, surtout en ce dimanche crucial, transcendé par la démonstration de force de Novak Djokovic. Si les débordements que certains craignaient n'ont jamais eu lieu, Forget a simplement regretté qu'une «douzaine d'idiots», parmi des milliers de passionnés, abusent des sifflets et des cris pendant que ses joueurs servaient.
Panache. Les noms de Janko Tipsarevic, Viktor Troicki, Novak Djokovic, Nenad Zimonjic et du capitaine Bogdan Obradovic sont désormais gravés sur l'un des plus prestigieux trophées du sport mondial. Pour une année, au moins, la Coupe Davis leur appartient. Et c'est un bel exploit, qui signe l'émergence fulgurante de ce petit pays au plus haut niveau du tennis international. Même la grande Yougoslavie, qui n'a pas manqué de joueurs de talent, n'y était pas parvenue. Les statistiques révèlent également qu'avant cette année