Il y a tout juste un an, Jean-Baptiste Grange se blessait lors du slalom géant de Beaver Creek et disait adieu aux Jeux olympiques de Vancouver. Le skieur de Valloire (Savoie), 26 ans, vainqueur de la Coupe du monde de slalom 2009 et grand favori du slalom olympique à Whistler Mountain, jetait l’éponge à cause d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, le même qui avait déjà été touché en 2003 et 2007. Après une année blanche, Jean-Baptiste Grange semble avoir récupéré tout son potentiel comme l’a prouvé, il y a trois semaines, sa victoire à Levi (Finlande) dans le premier slalom de la saison. Ce week-end à Val-d’Isère, à l’occasion du Critérium de la première neige, il disputera deux courses - le géant samedi et le slalom dimanche - et tentera de confirmer qu’il a bien retrouvé son niveau.
Après votre blessure de Beaver Creek, vous avez été absent près d’un an. Avez-vous digéré aujourd’hui la déception d’avoir manqué les Jeux olympiques de Vancouver ?
C'était dur les deux ou trois premiers jours. Ensuite, il a fallu encaisser le coup. Puis je me suis dit que cette coupure allait me faire un bien fou. J'ai évolué d'abord dans un fauteuil puis avec des béquilles… Cela m'a donné un bon coup de fouet. C'est ce dont j'avais besoin pour regarder devant moi. Mais je crois que j'avais mis plus de temps à digérer mon échec aux Mondiaux à Val-d'Isère en 2009 [Grange avait réalisé le 3e temps de la première manche et était sorti dans le deuxième parcours, ndlr]. Maintenant, je sais que j'avais les armes et la maturité pour les JO de Vancouver. Et ce n'était pas évident à vivre ces Jeux dont les skieurs français sont re