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Kayak sans frontières parie Dakar

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L’association organise en mars une compétition nautique dans le marigot de Mbao pour réhabiliter ce poumon vert de la capitale sénégalaise.
par Marie Bruneau, Reporters d’espoirs
publié le 24 décembre 2010 à 0h00

De l’eau vert fluo par endroits, des berges dépourvues d’arbres et d’herbages : de véritables dépotoirs infestés de moustiques en guise de rives. A Mbao, le marigot est le lieu de tous les dangers. Il ne joue plus son rôle de réservoir recueillant l’eau de la mousson, et les maisons construites dans son lit asséché sont inondées à la saison des pluies. Cet ancien village de pêcheurs, situé à 21 km de Dakar, s’est mué en banlieue dortoir. C’est ici que s’entassent les Sénégalais attirés par la ville en quête de travail. Avec ses 35 quartiers, il est pris en étau entre la mer et sa forêt, ultime «poumon vert» de la capitale sénégalaise.

Naturalistes. «Nous avons connu Mbao vert. Le cordon ombilical qui maintenait cet équilibre entre forêt et mer, c'était le marigot. Les gens ne se rendent pas compte de l'enjeu vital qu'il représente», s'insurge Guirane Dienne. Ce travailleur social, natif du village, a créé le club nautique de Mbao pour apprendre la natation aux jeunes, afin de prévenir les noyades trop fréquentes. C'est en découvrant l'écosystème du marigot, aux abords de la forêt, qu'il réalise le désastre écologique qui se joue sous ses yeux. Il décide d'agir.

Tout part d'une annonce, lancée comme une bouteille à la mer. En 2005, Guirane a l'idée de développer une activité de kayak pour sensibiliser les jeunes à leur environnement. Il cherche des partenaires et envoie un message sur le site du mensuel français Canoë-kayak magazine.

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