Aujourd’hui débutent les entraînements de la descente de Bormio, l’une des quatre descentes mythiques de la saison avec Wengen, Kitzbühel et Chamonix. Yannick Bertrand, 30 ans, descendeur de l’équipe de France de ski alpin et champion hexagonal de descente en titre, analyse ces prochains rendez-vous majeurs de la Coupe du monde de descente avant les Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen, en février.
Bormio (Italie), 3 270 mètres
du 27 au 29 décembre
«C’est un peu notre cadeau de Noël. C’est le rendez-vous le plus physique, la descente la plus dure, pour moi. Il ne faut pas trop se lâcher à table à Noël. On descend en 1 minute 58 et il y a tout, sauf du plat. Quand j’arrive dans l’aire de départ, je pense à comment je vais me sentir en bas. Le départ est engagé et, ensuite, il n’y a pas de répit, pas de zones de récupération. C’est ce qui rend cette piste extrêmement physique. C’est à fond dès le début ; après, il s’agit de résister. La neige sur "la Stelvio" n’est pas très bien préparée. En fait, elle n’est pas damée dans le sens de la piste, surtout dans le dernier mur où on dévale la pente en dévers pied droit. Ça secoue. Ce rendez-vous commence à te travailler dès les entraînements de l’été. On se dit : "Tout ce que tu fais maintenant, c’est pour Bormio." Le cœur monte à plus de 200 pulsations au bout de trente secondes de course et il en reste encore 1 minute 30… Le seul endroit où tu puisses te reposer, c’est au San Pietro, un saut d’une quarantaine de mètres.»
Wengen (Suisse), 4 400 mètres
du 14 au 16 janvier
«C’est la descente la plus mythique, à l’ancienne, et qui, aujou