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Interview

«L’équipe d’en face a une heure pour trouver la solution»

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Handball. Sylvain Nouet, entraîneur adjoint des Bleus, décrypte les spécificités du jeu de l’équipe de France, à quatre jours du Mondial.
publié le 10 janvier 2011 à 0h00

Alors que le Mondial suédois de hand débute jeudi, les Bleus ont remporté le tournoi de Paris ce week-end grâce à deux victoires face à l’Argentine (30-27) et la Croatie (28-27). Sylvain Nouet, l’adjoint de l’entraîneur Claude Onesta, revient sur le jeu des Bleus, ses forces, et celles de ses adversaires.

Comment domine-t-on dans ce sport?

Le hand, c’est un dialogue entre une défense et une attaque. Le jeu de l’équipe de France a énormément évolué depuis dix ans sous la contrainte des ajustements tactiques et techniques imposés par nos adversaires. Les Russes et les Islandais, par exemple, ont mis à jour une faille en postant un pivot central qui glissait dans le dos de notre base arrière. On s’est adapté en jouant plus «bas» et maintenant, nos adversaires tentent d’écarter notre défense en faisant jouer un pivot «externe» qui écarte notre défense. Le but de l’adversaire étant à chaque fois de mettre à jour un nouveau point faible. A chaque fois, notre objectif est de leur soumettre un nouveau problème de maths. L’équipe d’en face dispose d’une heure pour trouver la solution à l’équation qu’on leur soumet.

Deux joueurs majeurs absents (Daniel Narcisse et Guillaume Gille) au Mondial, c’est très pénalisant ?

Oui, car cela nous prive de créativité dans le jeu. Ce sont des éléments qui produisent du déséquilibre et qui nous font défaut. Nous serons une équipe plus ordinaire, plus normée. Et cela ne nous est pas arrivé si souvent… Nous ne pouvons pas faire jouer la même base arrière pendant tout ce mondial : Jérôme Fernandez, Nikola Karabatic, Didier Dinart et Bertrand Gille. On risquerait de les cramer… Il est poss