Neuf ans que l'équipe de France attendait une victoire en géant : la dernière fois, c'était Frédéric Covili à Alta Badia en 2001. Samedi, sur la piste suisse d'Adelboden, Cyprien Richard a réussi l'impossible pour décrocher la première victoire de sa carrière : revenir comme un diable d'une 21^e place en première manche pour terminer ex-aequo avec le Norvégien Aksel-Lund Svindal. «J'avais fait une erreur dans la première manche, explique Richard, 31 ans, qui pointait à 1"46 de l'Américain Ted Ligety après le premier parcours. D'habitude c'est rédhibitoire. Mais je savais que je pouvais revenir.» Sur une piste où ce n'est jamais fini. «En deuxième manche, la visibilité baisse dès que le soleil se couche, rappelle David Chastan, l'entraîneur des garçons. Cela prouve qu'il n'y a pas d'âge pour gagner, et qu'on apprend aussi à travers les victoires.» Deuxième à Alta Badia mi-décembre, le skieur de Morzine-Avoriaz a oublié blessures et souffrances et occupe aujourd'hui la 3^e place du classement de la spécialité, de quoi rêver de Globe de Cristal. «Pour Cyprien, ce n'est que sa 4^e saison pleine en Coupe du monde. Il a eu beaucoup de blessures dont une grave, à ses débuts à Val-d'Isère en 2000, continue le coach tricolore. Un début de carrière difficile, cela vous forge aussi un caractère.»

Son coéquipier Thomas Fanara, lui aussi marqué par la malchance au long de sa carrière, a pris la 3^e