Aune lettre près, son nom est semblable à celui de Kim Jong-un, le dernier fils du leader nord-coréen et successeur désigné de son père. Sauf que Kim Jong-hun, lui, n'appartient pas au sérail. Il n'a jamais été un proche du dictateur Kim Jong-il. Il n'empêche, l'ancien footballeur a toujours été davantage qu'un cadre du Parti. Entraîneur de l'équipe nationale, il avait même été élevé au rang de «héros» après avoir qualifié la Corée du Nord pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Une compétition que le pays n'avait disputée qu'une fois auparavant, en 1966.
En Afrique du Sud, l'objectif assigné par le régime de Pyongyang à Kim Jong-hun est simple : parvenir au moins en 8e de finale. Raté. La Corée du Nord quittera le Mondial avec trois défaites. Elle avait pourtant bien débuté, s'inclinant crânement 2-1 face au Brésil. Pressentant un rebond de son équipe, le régime nord-coréen avait même décidé de retransmettre en direct le match suivant face au Portugal - une première. Une erreur d'appréciation fâcheuse : les Coréens se font fesser 7-0. La retransmission est interrompue après le 4e but. Une dernière défaite 3-0 contre la Côte-d'Ivoire et les Nord-Coréens rentrent au pays. Où Kim Jong-hun et ses joueurs sont désignés, sans surprise, comme «responsables et fautifs» du fiasco. Le régime aurait considéré cette défaite comme une «catastrophe», pire, comme une «trahison de la confiance» de Kim Jong-un, 27 ans et fan de sport