William Accambray, arrière gauche de l'équipe de France de hand, possède un tel bras droit qu'il n'a jamais raté une mayonnaise. «C'est une machine à marquer, un monstre, mais un monstre tout doux», dit en rigolant Michaël Guigou, son coéquipier à Montpellier et chez les Bleus. Si on préfère la pâtisserie, William peut aussi faire monter les œufs en neige plus vite qu'un batteur électrique. Sa recette pour marquer des buts ? «Je ne suis pas un distributeur du jeu. On me met en position, et je déclenche.»
Accambray a 22 ans. Il est l'un des trois enfants de Jacques et Isabelle Accambray, une famille d'athlètes. De lanceurs, pour être précis : marteau pour Jacques et disque pour Isabelle. «Disons que lorsqu'on s'appelle Accambray, on n'échappe à une sorte de déterminisme génétique», dit doucement William. C'est-à-dire ? «Que j'ai hérité de la puissance de papa et de maman. Les journalistes, quand ils viennent me voir, viennent voir le bras qui marque», sourit, un peu las, William. Voilà comment se fabrique déjà le mythe de l'homme qui fait culbuter le gardien dans sa cage. Chez les Accambray, on est bel homme de père en fils. Jacques, 60 ans, mesure 1, 94 mètre pour 100 kilos. Du temps de sa splendeur, Accambray coinçait l'aiguille de la balance à 125 kilos.
William dit que son «poids de forme tourne autour des 104 kilos». Il mesure 1,94 mètre, comme papa. Le petit dernier, Michaël, 19 ans, en équipe de France junior de volley : 2 mèt