Justine Henin était au bord du vide et s'apprêtait à faire un grand pas en avant. Ballottée d'un côté du court à l'autre, au premier tour de l'Open d'Australie, la Belge était prise sous le feu puissant de l'Indienne Sania Mirza. Après six mois d'absence, l'ancienne numéro 1 mondiale avait sans doute oublié ce qu'est le rythme d'un tournoi du Grand Chelem, même au premier tour, même contre une 145e mondiale.
Après cette interminable convalescence pour soigner son coude droit blessé à Wimbledon, Henin avait peut-être considéré qu'un simple tournoi exhibition, la Hopman Cup, qu'elle a disputé avant de poser ses valises à Melbourne, serait suffisant pour se remettre dans le bain. C'était présomptueux et la Belge a failli le payer d'une élimination au premier tour. Il a fallu que Mirza, un brin nerveuse à l'idée de s'offrir le scalp d'une telle cliente, se mette à servir mollement et à vendanger pour que Henin lui joue un retournement de situation à l'expérience, 5-7, 6-3, 6-1. Une fois son adversaire touchée au moral, l'ancienne lauréate du tournoi (en 2004) ne lui a plus laissé la moindre chance, affichant un calme apparent qui ne disait rien de ses tourments. «Après une si longue inactivité, j'étais un peu nerveuse. J'ai besoin de matchs et de rythme. Le début était tout sauf facile. Ce n'était pas une rencontre idéale pour débuter. Mais, même dans les moments de creux au deuxième set, je me suis battue sur chaque point. Sania vient peut-être des qualifications,