Hier à Melbourne, c'est comme si les cadors avaient décidé de jouer à qui passera le moins de temps sur le court. L'Espagnol Rafael Nadal a grimpé sur la première marche de son «Rafa Slam» en 47 minutes : 6-0, 5-0 avant l'abandon du Brésilien Marcos Daniels. Le Suédois Robin Soderling n'a eu besoin que de 1 h 34 pour désosser l'Italien Potito Starace (6-4, 6-2, 6-2). Et le revenant argentin Juan Martin Del Potro a écarté son compatriote Dudi Sela (7-6[13], 6-4, 6-4). Côté français, ce fut plus laborieux. Outre les défaites de Jérémy Chardy, d'Arnaud Clément ou d'un Florent Serra étouffé par le service du géant américain John Isner, Michaël Llodra a souffert pour s'imposer en quatre manches (6-3, 3-6, 6-2, 6-4) devant l'Argentin Juan Ignacio Chela. Mais moins tout de même que Jo-Wilfried Tsonga, qui a bataillé cinq sets pour passer ce 1^er tour.

L’homme

Jo-Wilfried Tsonga

Il faut dire que ce n'est pas bien de copier sur ses petits camarades. Mal inspiré par Gaël Monfils qui la veille s'était imposé après avoir été mené deux sets à rien, Tsonga a cru bon de donner de nouvelles sueurs froides à ceux qui l'encourageaient dans les tribunes de la Margaret Court Arena. Face à l'Allemand Philipp Petzschner, le Français, engourdi par le froid ambiant, n'a pas vu les deux premières manches lui passer sous le nez. «Il y avait de la tension. Les deux-trois jours avant ce premier match, j'étais un peu à bout. Et je ne m'attendais pas à avoir cette pression-là.