L’attribution de la Coupe du monde à la Russie et au Qatar a suscité de nombreux commentaires négatifs essentiellement dans les pays occidentaux. Comment peut-on attribuer cet événement à des pays qui ne sont pas démocratiques ? Si le choix de la Russie trouve encore quelques grâces du fait de sa stature internationale, celui du Qatar concentre les critiques. On se demande comment un si petit pays (1,5 million d’habitants pour seulement 300 000 nationaux) peut abriter la compétition la plus mondialisée. Pourquoi attribuer l’épreuve phare du sport numéro 1 à un pays qui n’a pas de tradition footballistique ? Peut-on jouer une Coupe du monde dans un pays où il fait plus de 40 °C en été ? Est-il sérieux de prévoir des stades climatisés ? La Fifa n’a-t-elle pas cédé aux sirènes des pétrodollars et vendu son âme et celle du football pour l’appât du gain ? Ce choix n’est-il pas le triomphe de la corruption ?
La vérité c’est que seuls des pays riches peuvent organiser de telles compétitions. Aucun des pays les moins avancés (PMA) n’a jamais accueilli les JO ou la Coupe du monde, ils ne peuvent être attribués qu’à des pays qui ont de solides capacités financières. Il est curieux de voir que le soupçon sur l’argent, critère décisif, est plus prégnant quand un pays non-occidental l’emporte. Comme si la richesse était légitime dans certains cas et illégitime dans d’autres.
Le Qatar est un très petit pays. La fragmentation du monde est en cours, nous sommes passés d’un monde de cinquante