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Portrait

Didier Dinart, on ne badine pas avec le mur

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Le meilleur défenseur de la planète est une pièce maîtresse du dispositif de l’équipe de France de hand qui entame le second tour du Mondial suédois.
publié le 22 janvier 2011 à 0h00

Le défenseur Didier Dinart est sorti des grosses mains de Dieu le 18 janvier 1977 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Qui l'a cuit ensuite dans un fournil de deux mètres pour bien le durcir. Lui a collé du sparadrap sur les battoirs pour éviter les pertes de balle. Puis hop, l'a mis dans un avion tout jeune homme pour la métropole avec son sac de sport. Direction Dijon, en division 2. «Mon but était de jouer en première division, peut-être un jour l'équipe de France. La suite, on connaît…» Passé au rabot à Montpellier, il est devenu cette forme géométrique plus connue sous le nom de «Roc». Voilà résumée la carrière d'un des plus grands défenseurs de handball du monde, le joueur français, tous sports collectifs confondus, le plus titré.

Dinart, c'est l'économie de mots. La rigidité minérale. Rien ne le surprend. Il est comme revenu de tout. Il a porté son poste de numéro 3 au point d'achèvement. La plus belle machine à laver du monde sourit rarement. Dinart impressionne car il ne dit rien, ou si peu. Mais à l'intérieur des Bleus, il est capable de faire craquer sa culotte pour faire rire le groupe. «Il a une réputation de farceur, de boute-en-train dans l'équipe», avance Pascal Mahé à qui Dinart a succédé à ce poste. Mais ses pitreries, on n'est pas près de les voir tant l'homme fait comme s'il avait égaré la clé de la consigne où il a rangé son rire. «Il s'est construit un personnage. Le type indomptable. Silencieux. Fier. Orgueilleux de son métier et de son