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Portrait

Dolgopolov : le farfelu des courts décolle

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Tennis. Après s’être débarrassé de Tsonga, l’Ukrainien au jeu olé-olé a sorti Soderling, hier, à Melbourne.
publié le 25 janvier 2011 à 0h00

Un jeune Ukrainien au visage grêlé a provoqué hier la première grosse sensation de l’Open d’Australie. Alexandr Dolgopolov, ses 22 ans, son catogan, ses jambes de Zébulon, son revers tantôt cotonneux tantôt venimeux ont écœuré (1-6, 6-3, 6-1, 4-6, 6-2) le Suédois Robin Soderling, numéro 4 mondial et prétendant crédible, jusqu’à hier, au poste de déboulonneur des statues Nadal et Federer.

«Rigolo». Dolgopolov, ce sont ses adversaires qui en parlent le mieux. Voici ce que disait Tsonga de l'Ukrainien avant d'en être victime samedi, en 16e de finale à Melbourne : «Il est imprévisible. Il frappe dans des positions où normalement il ne faut pas frapper. Il prend la balle montante au service et c'est dur à lire. Il slice, il monte à contretemps, il fait des tas d'amorties. Il est rigolo à regarder jusqu'à ce que tu aies à l'affronter. Là, ça devient d'un coup moins marrant.» (1)

Officiellement, Alexandr Dolgopolov se nomme Alexandr Dolgopolov Jr. Un junior accolé à son nom à cause d'une fausse homonymie avec le prénom de son père Oleksandr, lors de l'établissement d'un passeport. Oleksandr fut joueur de tennis. Modeste, flirtant avec la 500e place mondiale au meilleur de sa forme et de son jeu.

Très tôt embarqué dans le sac de sport de son père, Junior, tout môme, écumait déjà le circuit. «Thomas Muster jouait souvent avec moi, Marc Rosset aussi. J'ai rencontré pratiquement tous les joueurs car, quand vous êtes enfant sur