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A Melbourne, Nadal chute, beau joueur

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Blessé, l’Espagnol perd en quart contre son compatriote Ferrer. Il n’égalera pas Rod Laver et ses quatre Grands Chelems d’affilée.
publié le 27 janvier 2011 à 0h00

Rod Laver peut s’en retourner à sa paisible retraite californienne et remballer ses arguments discutables sur la faible légitimité d’un Grand Chelem de l’Espagnol Rafael Nadal étalé sur deux saisons : ce n’est pas encore cette année que la performance réalisée par l’Australien en 1969 (quatre titres du Grand Chelem de rang) sera égalée.

Hommage. Le numéro 1 mondial était en effet attendu en finale à Melbourne pour son Graal ; les quatre tournois du Grand Chelem entre juin 2010 et janvier 2011 sur quatre surfaces différentes - la terre de Roland-Garros, l'herbe de Wimbledon, le decoturf de Flushing Meadow et le synthétique dur de Melbourne. Mieux que Laver qui, s'il avait fait son Grand Chelem dans la même année civile, ne s'était coltiné que la terre et l'herbe. Mais une blessure du Majorquin à la cuisse gauche et son compatriote David Ferrer, imperturbable, ont mis un point final à l'aventure dès les quarts de finale de l'Open d'Australie : deux heures et trois sets à sens unique, 6-4, 6-2, 6-3. Interrogé par l'ancien joueur Jim Courrier avant de quitter le court, Ferrer a tenu à rendre hommage à son adversaire : «Quand il [Nadal] est en pleine forme, il peut gagner en trois sets contre moi. Même blessé, il n'est pas simple à jouer. Ce n'est pas vraiment une victoire pour moi.» Elle propulse quand même le 7e mondial en demi-finale face à l'Ecossais Andy Murray, qui s'est dépatouillé du fantasque Ukrainien Alexandr Dolgopolov en quatre set